Je suis blonde et alors ?
Caractéristique féminine de base s'il en est, j'ai remarqué que bien souvent, telle la bière, la femme se résume à la couleur de ses cheveux : brune, rousse, blonde.
Je te laisse en tirer les conclusions qui s'imposent.
Pour ma part, j'ai tiré le gros lot, Dame Nature m'ayant dotée d'une chevelure d'un blond cendré dont, je l'avoue sans honte aucune, je suis assez fière.
Et pourtant...
Force est d'admettre que nous, les blondes, devons nous battre plus que les brunes et autres châtains, pour démentir les clichés de quiche et autre cerveau d'huitre que la simple vision de nos mèches de cheveux induit forcément. Blondasse, Barbie, Mon Petit Poney, je t'en passe et de bien meilleurs crois-moi, bref, j'ai tout entendu. Et ne plus être dans la tranche des 15-25 ans n'y a rien changé. Seules les coiffeuses, Ô prêtresses du bon goût en matière capillaire, osent s'émerveiller devant la naturelle palette des reflets dorés de ma crinière.
Alors quoi ? Faut-il avoir honte d'être blonde sur quinze générations ou blonde et fière de l'être ? Une bribe de réponse m'est apparue un jour alors que je lisait qu'Hitchock disait de Grace Kelly : "Tout le monde dit qu’elle est froide et distante. Mais pour moi, elle a toujours été un volcan sous la neige...". M'est avis que voilà bien résumé le nœud de l'affaire : la blonde véhicule une image hautement sulfureuse. Sous des airs de bourgeoise glaciale, elle éveille et suscite les désirs les plus inavouables... distante donc attirante. Le fantasme de la face cachée des anges, en quelque sorte !
Du coup, la blonde est tout à la fois fustigée, pour son côté froid mais copiée, pour son very hot side ! La preuve, les brunes désormais se blondifisent en "blonettes", les châtains se mèchent de blond et les blonds eux-mêmes virent au platine. Rassurant, en somme.
Je suis donc un volcan sous la neige... et fière de l'être.